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L’assurance habitation face aux défis climatiques

11/05/2023
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En France, la sécheresse devient une menace récurrente qui pourrait, à terme, menacer jusqu'à une maison sur deux, en raison du mouvement des sols sur les terrains argileux, causant le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA). C’est l'une des principales causes de sinistres liés au réchauffement climatique dans l'Hexagone. Mais les risques ne se limitent pas à cela : les inondations et les tempêtes constituent également une menace accrue en raison du changement climatique. Ce problème n'est pas propre à la France : partout dans le monde, les catastrophes naturelles causent des dégâts de plus en plus coûteux et le réchauffement climatique est devenu le principal risque pour les assureurs, ce qui menace l'assurabilité même de certains biens. On pense ainsi qu’en Australie, une maison sur vingt-cinq ne sera plus assurable d'ici 2030. La France pourrait-elle subir le même sort ?

Des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes

Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient à travers le monde, causant des dégâts matériels considérables et laissant derrière eux des vies humaines brisées. Sécheresses, inondations, ouragans, tempêtes, incendies, submersions marines... aucun territoire n'est épargné. Ces phénomènes sont à la fois plus fréquents et plus intenses. En France, les orages de grêle violents et la sécheresse de 2022 ont triplé le coût des sinistres en un an, atteignant 10,6 milliards d'euros. Au niveau mondial, les catastrophes naturelles ont causé 275 milliards de dollars de dégâts l'année dernière, dont seulement 125 milliards étaient assurés. Des millions de ménages et d'entreprises dans le monde sont ainsi confrontés à un déficit de protection important et croissant. Dans l'Union européenne, seulement un quart des pertes économiques dues aux catastrophes naturelles sont couvertes. Pour les assureurs, cette situation devient de plus en plus coûteuse, avec des pertes assurées augmentant de 5% à 7% par an, net d'inflation, depuis 30 ans. En France, le coût des sinistres climatiques devrait doubler d'ici 2050 par rapport à la période 1989-2019, passant de 74,1 milliards à 143 milliards d'euros. Cette tendance s'aggrave encore avec l'urbanisation dense, qui expose de plus en plus de résidences et de bâtiments commerciaux à des risques élevés d'ouragans, de tempêtes ou d'inondations.

Des compagnies d’assurances plus prudentes

Face à l'augmentation inévitable des coûts d'indemnisation, les compagnies d'assurance deviennent de plus en plus prudentes et sélectives. Cette tendance est exacerbée par le fait que les réassureurs, qui assurent les assureurs, ont subi de lourdes pertes à la suite de catastrophes naturelles et ont donc réduit leur couverture pour ces types de sinistres, ce qui a entraîné une augmentation considérable des tarifs (de 30 % à 50 %). Dans certaines régions du monde qui sont souvent touchées par des ouragans ou des incendies de forêt, les assureurs traditionnels se retirent. C'est le cas en Floride, où les compagnies d'assurance doivent également faire face à une augmentation des litiges. En France, les assureurs ont établi des segmentations géographiques très précises et dans certaines zones à risque d'inondation ou de tempête, ils ne prennent plus de nouveaux contrats, c'est-à-dire qu'ils n'assurent plus de nouvelles maisons. Cela peut poser problème pour les propriétaires ou les locataires qui cherchent à souscrire une assurance. Les maisons construites après-guerre, avec des fondations peu profondes et sensibles aux mouvements de sol argileux, sont particulièrement difficiles à assurer. Certaines personnes éprouvent désormais des difficultés à assurer leurs biens. Et comme l'assurance habitation n’est obligatoire que pour les propriétaires en copropriété, il est possible que certaines maisons secondaires ne soient plus assurées à l'avenir. Pour l'instant, le nombre de biens non assurés reste faible en France.

Des cotisations qui augmentent

Les assureurs peuvent désormais mieux évaluer les risques grâce aux données dont ils disposent. Cela permet de personnaliser les tarifs en fonction de la localisation et de l'exposition aux aléas climatiques, mais pose également la question de la mutualisation des risques, qui est le fondement de l'assurance. Bien que la mutualisation soit conservée, les biens les plus exposés aux sinistres seront probablement plus chers à couvrir dans certaines régions.

Les cotisations devraient, plus généralement, encore augmenter à l'avenir pour absorber la flambée des sinistres. Les primes pourraient ainsi subir une hausse de 130 % à 200 % en France d'ici 2050. Ces hausses tarifaires pourraient pousser certains assurés à renoncer à se couvrir, comme cela se produit déjà avec les jeunes conducteurs dont les primes sont trop élevées. Pour éviter cela, les assureurs pourraient exclure certains risques de leurs contrats et renvoyer leur couverture aux pouvoirs publics.

La mobilisation des pouvoirs publics

Les pouvoirs publics prennent une place de plus en plus importante dans la couverture des aléas hors norme et inassurables dans les pays occidentaux. Des systèmes public-privé ont été mis en place aux États-Unis, en Espagne et en Grande-Bretagne. En Allemagne, le Bundesrat a récemment demandé au gouvernement de présenter un projet de loi pour imposer une assurance obligatoire contre les dommages naturels. Depuis 1982, la France dispose d'un régime catastrophes naturelles (Cat Nat) très protecteur qui prend en charge les calamités d'envergure, telles que les tempêtes, les inondations et les sécheresses extrêmes. Le financement de ce régime repose sur la solidarité. Cependant, en raison de la multiplication des catastrophes naturelles, le régime Cat Nat est à bout de souffle et doit être ajusté. L'Europe se mobilise également en réfléchissant à la mise en place de régimes public-privé dans les pays qui n'en sont pas dotés et à la création d'un fonds public européen pour faire face aux phénomènes climatiques dévastateurs. Les assureurs plaident également pour la mise en place de mesures de prévention, telles que la révision des normes de construction, pour réduire le nombre d'accidents et la gravité des dégâts.