Quand on sait que plus de 40% des salariés sont arrêtés chaque année, on comprend que l’absentéisme maladie reste un problème majeur, et que les dirigeants d’entreprises soient si préoccupés. D’autant plus que le phénomène ne fait que s’aggraver et qu’on prédit une future dynamique des arrêts maladie, encore inflationniste. Alors à quoi est-ce dû ? Quelles sont véritablement les causes de l’augmentation des arrêts maladie ? et à quelles conséquences faut-il faire face ?
Télétravail, « travaillite » et vieillissement actif creusent le trou de l’absentéisme maladie
Depuis la pandémie de Covid-19, le télétravail est entré dans le quotidien des entreprises. 44,6 % de télétravailleurs sont recensés, en moyenne, en Europe aujourd’hui alors que près de la moitié de ces télétravailleurs n'avaient jamais travaillé à la maison avant la crise sanitaire. On impute ainsi au télétravail un isolement parfois néfaste des salariés, responsable d’une grande partie de l’augmentation des risques psychosociaux et agent destructeur du sentiment d’appartenance à l’entreprise.
La pénibilité du retour au travail, définie sous le terme de « travaillite », par la journaliste Viv Groskop, semble gagner de plus en plus de terrain et participer à l’augmentation des arrêts maladie. Ce qui apparaît aujourd’hui comme « pénible » et épuisant pour les salariés est de devoir combiner une présence au bureau, devenue moins évidente et habituelle avec le télétravail, et les réunions en ligne. Ce mode de travail implique de toujours être disponible et performant physiquement et numériquement à la fois. Le manque de moment de respiration créerait ainsi des points de rupture dans la santé et la motivation des salariés, et génèrerait des arrêts maladie plus fréquents.
L’augmentation de l’absentéisme maladie trouverait aussi sa cause dans le vieillissement actif, c’est-à-dire celui des salariés puisque la population active ne cesse de vieillir et qu’on sait que les arrêts de travail et les décès augmentent avec l’âge. La réforme des retraites à venir, qui repousserait l’âge du départ à la retraite ne devrait pas infléchir ce mouvement.
Les conséquences : des coûts qui explosent et la hausse des cotisations de prévoyance
Entre les coûts directs liés à la prise en charge du salaire du salarié absent et les coûts indirects de l’absentéisme pour maladie, c’est-à-dire les coûts de remplacement, de gestion, de perte de productivité etc…, l’addition commence à être lourde.
Il faut aussi penser que la prévoyance qui fait partie des 3 niveaux de protection du salarié pour pallier sa perte de revenu, va se retrouver directement impacté. Car les rapports établis par le monde de l’assurance font état d’une sur-sinistralité de la prévoyance collective s’élevant à 11 milliards d’euros à fin 2020, soit 1,6 milliard de plus qu’en 2019. Cette situation critique a obligé les organismes assureurs à revoir leurs tarifs et augmenter les cotisations. Il faut donc s’attendre à des hausses de primes en prévoyance collective cette année.
Comment prévenir efficacement ? Telle est véritablement la question, au cœur des préoccupations des grands acteurs de l’entreprise. Accompagner les salariés en situation de fragilité́, prendre en compte les besoins des salariés seniors, prévenir les risques psycho-sociaux… des pistes efficaces existent afin de combattre l’absentéisme maladie. Il faudra aussi envisager une vraie évolution des pratiques managériales et l’implication des salariés car ce sont les principaux leviers pour prévenir l’absentéisme en général.
Bayvet&Basset accompagne les entreprises dans toutes leurs problématiques et notamment celle du choix de la prévoyance collective la plus adaptée à leur profil. Notre expérience à vos côtés nous permet aussi de comprendre les enjeux qui sont les vôtres et de vous conseiller dans vos stratégies RH.