Les résultats du baromètre annuel sur l’absentéisme, réalisé par un grand organisme de protection sociale complémentaire sont inquiétants : avec plus de 40% des salariés arrêtés chaque année pour maladie, il y a urgence à comprendre et décrypter cette tendance de plus en plus problématique pour les entreprises.
42% des salariés ont été absents pour maladie en 2022
En 2012, c’était 34% des salariés qui s’étaient vu prescrire un arrêt maladie au cours de l’année. 10 ans plus tard, le chiffre a explosé, après une baisse significative durant la période Covid 2021-2022 (36%). Que faut-il en penser ? Malheureusement pas grand-chose car cette accalmie sur 2 ans est en trompe-l’œil : d’abord beaucoup de salariés étaient en chômage partiel ce qui implique peu ou pas d’arrêt maladie, ensuite on sait que le télétravail est un protecteur des arrêts de courte durée, enfin les arrêts un peu plus longs sont généralement liés à des opérations qui ont largement été mises en standby pendant le Covid.
La tendance est donc bien plus profonde et il faut bel et bien voir 2021 et 2022 comme des années exceptionnelles.
Les femmes et les jeunes en première ligne
Ce taux global d’absentéisme cache également une surreprésentation de 2 populations : les jeunes et les femmes. Les 18-34 ans seraient en effet près d’1 sur 2 à avoir déposé un arrêt maladie en 2022 (46%) et la moitié d’entre eux ont eu des arrêts multiples. Pourtant, traditionnellement, les jeunes sont peu touchés par les arrêts de travail, étant statistiquement moins impactés par les maladies chroniques que les classes d’âge supérieur. Or les plus de 50 ans sont en sous-représentation constante dans les rapports sur l’absentéisme au travail (34% en 2022).
Concernant les femmes, elles sont 48% à être touchées par l’absentéisme au travail contre 37% pour les hommes. On y trouve plusieurs facteurs : elles ont souvent des conditions de travail et d’emploi plus précaires, plus pénibles et moins bien rémunérées que les hommes et la charge de la vie de famille qu’elles supportent est encore trop inégalement répartie.
Le bond des arrêts pour risques psychosociaux
Stress, épuisement professionnel, burnout, les maux sont multiples et les arrêts maladie explosent, à tel point que les motifs psychologiques ont été la 2ème cause des arrêts (20%) entre mi 2021 et mi 2022. C’est la première fois que cette cause de maladie dépasse les troubles musculo-squelettiques et c’est le principal motif des arrêts longs (28% des arrêts longs en 2022 sont dus aux troubles psychologiques contre 14% en 2016). Ils concernent en majorité les personnes élevant seules leurs enfants, les femmes, les managers, le secteur de la santé et les professions intermédiaires.
Chez Bayvet et Basset, nous pensons que l’absentéisme est un sujet de préoccupation majeur pour les entreprises. Il existe des dispositifs à mettre en place pour gérer cet absentéisme et de plus en plus d’entreprises y recourent. Contactez-nous pour discuter des problèmes que vous rencontrez et des solutions que vous pouvez mettre en place.